Echapper à la CMU ?
Bonjour
Je travaille à Genève depuis 2017, et ai fait le choix de la mutuelle privée. Comme pour beaucoup d’entre nous, cette cotisation forcée à la CMU indexée sur le salaire est financièrement catastrophique, et mes charges fixes ne me laissent pas une telle marge de manoeuvre. Surtout que cette cotisation forcée s’accompagne d’une modification des impôts à la source à Genève (avec le nouveau barême prenant en compte les revenus du conjoint).
Les frontaliers se font massacrer de toutes parts. Ce n’est financièrement tout simplement pas supportable.
Je réfléchis bien entendu aux moyens possibles pour échapper à la CMU. Une installation en Suisse n’est pas envisageable, et je songeais à demander à mon employeur de me licencier pour me réembaucher dans la foulée. Après avoir parcouru les différents messages de ce forum, je me suis rendu compte que cette stratégie ne fonctionnerait pas (un changement de statut serait apparemment nécessaire).
Y-a-t-il un espoir en faisant une demande exceptionnelle au canton de Genève pour réouverture du Lamal ?
Si aucune échappatoire n’existe, l’affiliation forcée à la CMU prendra-t-elle bien effet à la date d’échéance des contrats de mutuelle (mai 2020 dans mon cas) ? On parle de 6%, puis 8% des revenus fiscaux de référence (uniquement la part de celui qui travaille en Suisse, et non pas du RFR du foyer), avec abattement de 10% puis abattement supplémentaire de 9534 euros. Est-ce bien toujours d’actualité ?
Merci d’avance pour vos réponses
Bien cordialement,
IC
frontalier genève cmu droit-option postée le 05 avr. 2019
2 réponses
Vous avez raison sur tous les points, je ne peux que confirmer :
Si l’installation en Suisse n’est pas envisageable, vous devez passer par une période de chômage indemnisée avant de reprendre un emploi sur Suisse et faire valoir un nouveau droit d’option.
Aucune demande exceptionnelle n’est acceptée.
La CMU prendra date en mai 2017 pour vous, et les chiffres que vous indiquez sont les bons.
Le décret n’est pas encore paru, mais les contours en sont bien connus, je ne pense donc pas que cela soit amené à changer. postée le 07 avr. 2019
Je vous remercie de votre réponse.
La situation me semble très bancale, j’espère encore un assouplissement administratif futur concernant le Lamal, tant le bon sens est absent dans cette histoire.
Vous êtes chez un concessionnaire et devez choisir entre 3 modèles : la voiture A est la plus performante et la moins chère, la voiture B est moins intéressante, et la voiture C est quant à elle une ruine hors de prix.
Vous payez pour repartir avec la voiture A, comme n’importe quel individu sensé. Une fois le choix fait, le vendeur change d’avis, et vous annonce que la voiture A n’est plus disponible. Il vous faut une voiture, alors vous vous dirigez vers la voiture B. Et bien non… trop tard. Le vendeur vous braque un revolver sur la tempe et vous force à acheter la voiture C. Fallait pas choisir la voiture A au début !
Par contre, pour le nouveau client qui arrive, il n’y a plus de voiture A dans le choix, et il peut choisir tranquillement la voiture B.
Tout ceci est surréaliste.
Bien cordialement, postée le 07 avr. 2019