Avant le départ à la retraite, le frontalier doit anticiper son choix de système d’assurance maladie (Suisse ou France) ?
Dans les 3 mois qui suivent son départ à la retraite, il choisit le régime d’assurance maladie qui s’appliquera à sa retraite. Au même titre qu’un “nouveau frontalier”, il aura a choisir entre LAMal ou CMU. En effet, le droit d’option du frontalier se réouvre lors du départ à la retraite.
Pour choisir, il compare le coût des primes d’assurance, la fiscalité, l’accès aux soins …
Pour le calcul des rentes, le travailleur frontalier doit aussi anticiper davantage que s’il n’avait travaillé que dans un seul pays. En effet, son historique professionnel est plus compliqué à reconstituer.
J’ai un droit à la retraite en France
Si vous avez suffisamment travaillé en France pour avoir le droit à une allocation retraite française, vous allez automatiquement être affilié à la Sécurité Sociale française. Vous ne pourrez plus être affilié en Suisse.
Par conséquent, il vous suffit d’informer votre assureur suisse de la mise en place de ce nouveau régime pour qu’il interrompe votre couverture d’assurance maladie à la date du départ à la retraite.
Etant donné que 2 régimes obligatoires ne peuvent pas coexister, le régime sécurité sociale prendra le pas sur les autres régimes.
Je n’ai pas le droit à une retraite française
Si vous n’avez pas le droit à la retraite française car vous n’avez jamais cotisé (ou pas assez cotisé) alors vous allez devoir choisir votre régime d’assurance maladie entre la CMU frontalier et LAMal bilatérale.
Même si le droit d’option du frontalier au début de son activité en Suisse est “irrévocable” le départ en retraite est un changement de situation qui permet de le réouvrir.
J’ai le droit à une retraite française mais je ne veux être assuré en LAMal frontalier
De nombreux retraités qui ont droit à la retraite française souhaitent être assuré par le système suisse (LAMal frontalier) plutôt que par le système français.
Les avantages de LAMal frontalier pendant la retraite sont :
– Un accès aux soins en France ET en Suisse
– L’exemption de cotisation CSG-CRDS qui ponctionnent fortement la retraite
– Une cotisation de couverture maladie suisse plus faible qu’en France (en cas de revenu élevé)
Si leur retraite française est faible, il peuvent demander de la transformer en capital. Ne recevant plus de rente en France, ils peuvent alors choisir la Suisse.
Si la transformation en capital est impossible, certains refusent la rente française. Dans leurs cas, percevoir quelques centaines d’euro de retraite française impliquerait un manque à gagner de milliers d’euros.
Pour faire le bon choix, il est important d’anticiper au plus tôt son choix d’assurance maladie pour la retraite.