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Rendez-vous médical : le parcours du combattant

Attente pour une prise de rendez-vous médical

Table des matières

Obtenir un rendez-vous médical, en Suisse ou en France, est souvent un parcours du combattant. 

Dans cet article, nous allons tenter de comprendre pourquoi les délais s’allongent pour obtenir un rendez-vous chez le médecin.

Pour ce faire, nous allons commencer par explorer trois phénomènes qui augmentent les délais dans les prises de rendez-vous en matière de santé : le vieillissement de la population, les déserts médicaux et les numerus clausus.

Puis, nous comparerons les deux plateformes leaders sur le marché des prises de rendez-vous en ligne : OneDoc et DoctoLib.

Des mois d’attente pour un rendez-vous médical

Pour obtenir un rendez-vous chez un généraliste en Suisse sans être déjà suivi, sans être inscrit dans sa patientèle, il faut attendre des mois. L’attente est plus courte pour les spécialistes mais peut prendre des semaines. On retrouve ce problème dans des pays voisins. 

En France, ce sont plutôt les délais pour les spécialistes qui sont longs, avec une moyenne de 60 jours. Ce besoin incite de nombreux frontaliers à choisir des assurances qui leur ouvrent l’accès aux systèmes de soins de chaque côté de la frontière. 

À noter aussi qu’il existe une différence importante dans les temps d’attente entre les citadins et les habitants des zones rurales. Le délai de consultation médicale pour un ophtalmologue en France est de 94 jours d’attente en ville,  environ 124 jours en zone rurale.

Pourquoi les délais des consultations s’allongent ?

Parmi les principales causes des délais d’accès aux médecins de plus en plus longs on trouve le vieillissement de la population, les déserts médicaux et le numérus clausus.

1. Le vieillissement de la population

La population mondiale vieillit et entraîne une demande croissante de soins de santé.

Sur ce graphique en pyramide, on observe qu’en 2000, la plus grande partie de la population avait moins de 20 ans. Les +80 ans étaient très rares. 

En revanche, on constate qu’en 2050, il y aura pratiquement autant de quadragénaires que de personnes de moins de 20 ans. S’ajoute aussi une population de plus de 60 ans et de plus de 80 ans bien plus importante.

Or, si les besoins en prestations médicales augmentent, ce n’est pas le cas du nombre de médecins qui reste relativement fixe.

Il y a donc une asymétrie croissante entre une offre en soins médicaux qui reste relativement stable et une demande qui augmente continuellement.

2. Les déserts médicaux

On appelle “déserts médicaux” les zones géographiques où les habitants rencontrent des difficultés pour accéder aux soins de santé.

Dans ces zones souvent rurales ou éloignées des centres urbains principaux,  la pénurie de généralistes et/ou de spécialistes pousse des habitants à ne plus aller consulter

Pour résoudre ce problème, certaines villes et villages en viennent à faire appel à leurs habitants pour promouvoir leur lieu de vie et inciter des médecins à venir s’y installer. 

Au Canada, pays très étendu, les autorités ont trouvé un moyen de résoudre le problème des déserts médicaux. Les incitations à s’installer en zones reculées se combinent avec des obligations qui s’imposent aux médecins et infirmiers.

3. Le numerus clausus

Outre le vieillissement de la population et l’absence d’obligation de s’installer en zone rurale, le numerus clausus est également une des causes du manque de personnel médical.

Les numerus clausus en médecine sont des quotas établis qui restreignent le nombre d’étudiants admis chaque année ou en 2ème année. Cette pratique est utilisée dans des pays comme la Suisse et, jusqu’à peu, en France.

S’il manque des médecins, pourquoi continuer à appliquer cette mesure ?

Pour certains, cette limitation de l’offre médicale vise à protéger les salaires des médecins. On évite ainsi qu’une plus grande concurrence entraîne une baisse de salaire pour les médecins. 

Pour d’autres, cette limitation permet de restreindre le nombre d’inscrits en écoles de médecine. Puisque les formations coûtent cher, cela permet d’économiser de l’argent public. Il suffirait ensuite d’embaucher du personnel médical en provenance d’autres pays. 

Se pose alors la question des équivalences de diplômes. Si un diplômé en suisse et un diplômé français sembleraient avoir un bagage équivalent, c’est loin d’être le cas pour d’autres pays.    

Aujourd’hui, le besoin en soignants est de plus en plus grand. Le numerus clausus est donc fortement remis en question. Ce n’est pas encore le cas en Suisse, mais, le numérus clausus est supprimé en France depuis 2020. Il a été remplacé par un numerus apertus, qui ne limite plus le nombre de places disponibles. 

Toutefois, s’il n’existe plus de maximum d’étudiants fixé par l’Etat, les écoles peuvent toujours décider d’en définir un. Plusieurs années seront donc nécessaires pour évaluer les effets de cette mesure.

Des plateformes web pour les rendez-vous médicaux

Appeler une dizaine de fois sans succès un cabinet médical pour s’entendre dire finalement que le médecin ne prend plus de nouveau patient, ce n’est pas très pratique.  

Pour améliorer l’efficacité de la prise de rendez-vous, des plateformes numériques ont émergé ces dernières années. Elles permettent aux patients d’éviter des dizaines d’appels téléphoniques infructueux. De leur côté, les professionnels gèrent plus facilement leurs rendez-vous.

Nous comparerons ici les fonctionnalités des deux leaders sur leurs marchés, OneDoc en Suisse et Doctolib en France.

Avant de débuter la présentation, il est important de noter que ces plateformes ne remplacent pas le contact avec le secrétariat du cabinet médical. Le rendez-vous obtenu sur ces plateformes devra être confirmé

OneDoc en Suisse

En Suisse, le service en ligne OneDoc s’impose comme la plateforme de référence pour trouver rapidement un rendez-vous médical.

Pour accéder à OneDoc il suffit de se rendre sur le site web officiel OneDoc ou de télécharger l’application sur son téléphone. 

L’utilisation de cette plateforme est relativement simple. Une barre de recherche permet de saisir la spécialité du médecin que l’on cherche et un onglet permet de sélectionner une consultation en visio (télé consultation)  ou au cabinet.

Plateforme web Onedoc

Le bouton “Voir profil” vous permet d’afficher les tarifs, les horaires et les spécialités du praticien.

Plateforme web OneDoc

Choisissez ensuite le créneau horaire qui convient le mieux. 

Plateforme web Onedoc

Bravo, vous venez de trouver un créneau de rendez-vous ! Ce rendez-vous reste à confirmer par le secrétariat du praticien

Lors de cette dernière étape, vous risquez d’être confronté à une patientèle “fermée” : Le rendez-vous sera refusé ou, dans le meilleur des cas reporté de quelques semaines. 

Dans le premier cas… il conviendra de refaire la demande auprès d’un autre praticien.

Doctolib en France

Doctolib est très largement utilisé pour faciliter la prise de rendez-vous et désengorger les secrétariats médicaux.

Doctolib fonctionne relativement de la même manière que OneDoc en Suisse.

Plateforme web Doctolib

Si l’on souhaite prendre un rendez-vous par visio, il faut choisir un soignant qui propose cette option. Cette dernière est signalée par une icône à côté de la photo de profil du praticien. 

Plateforme web Doctolib

Doctolib permet également d’envoyer des messages directs à un praticien que l’on a déjà consulté. Cette fonctionnalité est nouvelle. Elle permet un deuxième contact rapide une fois que la première visite a été faite. Cependant, tous les médecins ne l’activent pas. 

D’autres informations sont aussi disponibles : parcours académique, langues, spécialités…

Plateforme web Doctolib

Un besoin de réformes profondes

De nombreuses plateformes numériques se sont développées pour répondre aux problèmes du secteur médical.

Nous avons comparé les services des plateformes leaders dans la prise de rendez-vous médicaux : OneDoc en Suisse et Doctolib en France. Ces initiatives relèvent du domaine de la medtech. Elles servent à fluidifier les échanges entre personnel médical et patients.

Ces plateformes sont bien utiles et d’autres projets s’imposeront encore, à n’en pas douter, ces prochaines années.

Cependant, comme nous l’avons vu, les problèmes de pénurie dans le secteur médical sont profonds et structurels. Il est nécessaire d’apporter des réformes politiques concrètes pour améliorer notre système de santé qui montre des signes de fatigue évidents.

Soyons clair, les technologies de la medtech ne vont pas résoudre la crise du secteur de la santé à elles seules. Elles permettent cependant d’utiliser au mieux le système d’aujourd’hui et d’améliorer directement la vie quotidienne des patients.

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