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Devenir résident en Suisse

Table des matières

Passer de frontalier à résident en Suisse

De nombreux frontaliers hésitent à devenir résidents en Suisse. La première motivation est souvent de réduire son temps de trajet mais on réalise alors que le prix du logement et des assurances maladie est dissuasif. 

Pour prendre une bonne décision, il est essentiel de bien comprendre les différences entre la situation des frontaliers et celle des résidents sur tous les aspects de la vie quotidienne. 

En comparant votre situation particulière avec cette vision d’ensemble, vous pourrez trouver s’il est préférable de rester frontalier ou s’il est préférable de déménager en Suisse et devenir résident.

Tableau global des avantages comparés :

Trouver un emploi en Suisse

Il est plus facile de trouver un emploi en Suisse lorsque l’on y habite. En effet, les employeurs ont tendance à favoriser les résidents et ce, pour plusieurs raisons.

Tout d’abord, l’emploi de locaux est plus facile et moins coûteux en démarches administratives

Ensuite, l’idée est répandue que les résidents sont plus imprégnés par la culture suisse et donc sauront mieux s’adapter à l’entreprise. 

Enfin, les employeurs considèrent que les résidents sont plus facilement disponibles en cas de besoin. En effet, les frontaliers ont souvent de longs trajets pour arriver au travail ce qui les rend moins flexibles. 

Ce qu’il faut également mentionner ici, c’est que lorsqu’un couple s’installe en Suisse, le conjoint obtient le même permis de travail. Ceci ne fonctionne qu’avec les permis résidents (B, C, ..) et pas avec le permis frontalier (G). Devenir résident permet donc également au conjoint de trouver du travail en Suisse plus facilement.

Notons encore que certaines professions sont réservées aux résidents suisses lorsqu’elles impliquent des données confidentielles. C’est par exemple le cas de certains postes dans les entreprises de gestions de patrimoine ou dans les banques privées. 

Pour d’autres professions, la distance du lieu de résidence du frontalier est réglementée. C’est le cas par exemple pour les fonctionnaires de l’Etat de Genève qui avaient constaté des abus. 

Pour toutes ces raisons, il est plus facile de trouver un travail en Suisse pour un résident que pour un frontalier.

Des salaires plus élevés pour les résidents

Tout le monde le sait, la vie en Suisse est chère, très chère. C’est pour cela que les salaires sont élevés en Suisse. A ce sujet, vous pouvez calculer votre salaire net en Suisse avec notre calculateur.

Puisque la vie en Suisse est chère, les employeurs ont tendance à mieux rémunérer les résidents que les frontaliers. Le coût de la vie est un argument en béton que les employés peuvent utiliser lors des négociations de salaire. 

En conséquence, à poste égal, dans des secteurs d’activité pas trop “tendus”, les salaires des résidents suisses peuvent être un peu plus élevés que ceux des frontaliers. Néanmoins, pour une expertise « rare » comme un un Data Scientist expérimenté, la résidence ne devrait pas avoir d’effet sur le salaire.

Télétravail

Depuis le Covid, le télétravail est en vogue. De nombreuses entreprises suisses proposent maintenant le télétravail partiel ou complet à leurs employés. Toujours plus de résidents choisissent ce mode de travail afin d’économiser des frais, de gagner du temps et concilier plus facilement vie de famille et vie professionnelle. Pour les résidents, le télétravail à 100% est tout à fait possible pour ceux qui le souhaitent.

En revanche, les frontaliers ne peuvent pas télétravailler plus de 40% de leur temps de travail. Théoriquement, ils peuvent dépasser ce taux mais cela impacterait leur fiscalité, leurs cotisations sociales et celles de leur employeur.  Ce 40% s’applique aux jours de travail effectif. Votre nombre de jours de télétravail autorisé varie donc en fonction de votre canton de travail puisque tous n’ont pas le même nombre de jours fériés. N’hésitez pas à utiliser notre calculateur de temps de télétravail frontalier pour connaître le nombre de jours que vous pouvez télétravailler.

En raison des coûts administratifs et de l’insécurité juridique que cela engendre, il est extrêmement rare que les employeurs autorisent le dépassement de ces 40%. On peut donc considérer que le télétravail frontalier est limité à 2 jours par semaine pour les frontaliers.

Coût de l’assurance-maladie

Le système d’assurance-maladie suisse est différent entre les frontaliers (LAMal frontalier) et les résidents (LAMal). Pour résumer, il y a 3 différences fondamentales.

1. La franchise

La franchise est le montant des soins qu’il faut payer de sa poche avant de pouvoir commencer à être remboursé par l’assurance-maladie. Les résidents ont le choix entre une franchise à 300 CHF, 500 CHF, 1000 CHF, 1500 CHF, 2000 CHF ou encore 2500 CHF. Les frontaliers ne peuvent qu’avoir une franchise à 300 CHF, c’est-à-dire la meilleure.

Pour tout comprendre aux différences de franchises chez les résidents, vous pouvez utiliser notre outil pédagogique sur les franchises et la quote-part.

2. Les complémentaires

Les résidents peuvent choisir des assurances complémentaires. En revanche, les frontaliers ne peuvent pas souscrire à des complémentaires suisses. S’ils souhaitent des complémentaires, ils doivent se tourner vers des complémentaires françaises (les mutuelles) ou des complémentaires internationales.

3. Le coût des primes

Le coût des primes d’assurance-maladie pour les résidents est largement supérieur à celui des primes pour les frontaliers alors que la palette des soins remboursés est exactement la même. C’est l’un des points de tension entre les résidents et les frontaliers.

Si vous souhaitez devenir résident, vous devrez donc minimiser et optimiser autant que possible votre choix d’assurance-maladie. Pour ce faire, vous pouvez utiliser notre comparateur de primes 2023. Il a l’avantage de comparer tous les assureurs et d’inclure les éventuels rabais famille ainsi que les modèles alternatifs qui réduiront le coût de vos primes d’assurance-maladie. Vous pourrez également contacter nos spécialistes pour vous conseiller, sans aucun frais supplémentaires.

Les soins

Le problème des déserts médicaux en France devient plus que préoccupant. On considère que plus de 8 millions de français habitent des zones de déserts médicaux et renoncent à consulter un médecin plus de 2 fois par an. 

La situation ne devrait pas s’arranger car plus d’un généraliste sur deux devrait prendre sa retraite dans les 5 prochaines années.

De très nombreux frontaliers décident de devenir résident suisse pour sortir des déserts médicaux. Le système de soin suisse est cher mais il garantit de pouvoir consulter un médecin assez rapidement et d’obtenir une prise en charge de qualité.

Fiscalité

Avantages fiscaux pour les contribuables sans enfants

On entend souvent que les impôts suisses sont plus légers que les impôts français. La question fiscale est complexe. Elle dépend de votre situation personnelle. Néanmoins, il est vrai que les impôts suisses sont généralement plus légers pour les contribuables seuls.

La première raison, c’est que les déductions d’impôts sont plus efficaces en Suisse. Avec de bonnes connaissances en fiscalité, ou avec l’aide d’un expert fiscal, vous serez en mesure de déduire une somme intéressante de vos impôts, bien plus qu’en France.

La deuxième raison, c’est que certains impôts français n’existent tout simplement pas en Suisse. Comme par exemple la taxe d’habitation, que ce soit pour les résidences principales ou secondaires.

Enfin, précisons que ces écarts devraient ne faire qu’empirer ces prochaines années. En effet, le montant des dettes publiques françaises est énorme. Alors que la Suisse reste très peu endettée en comparaison internationale. Elle a donc davantage de marge de manœuvre à l’avenir pour contenir les augmentations d’impôts de ses résidents. 

En revanche, d’après les informations que nous avons récoltées auprès de nos clients, les impôts français sont bien plus clément avec les familles que les impôts suisses. Si vous avez des enfants, rien n’assure que vous paierez moins d’impôts en Suisse. Dans tous les cas, l’idée d’une Suisse quasiment exempte d’impôt est un mythe.

La détaxe

Les résidents suisses qui vont faire des courses en France peuvent bénéficier de la détaxe. Ce rabais existe pour de nombreux produits et permet d’économiser la TVA, ce qui rend les achats en France encore plus attractifs.

Soit le vendeur applique directement la détaxe et vend son produit au prix hors taxe (HT). Soit le commercial vend son produit au prix avec taxe (TTC) et il vous donne un bordereau qui vous permettra d’être remboursé des taxes une fois revenu en Suisse.

Pour pouvoir bénéficier de cette réduction, vous devez effectuer des achats supérieurs à 100€ TTC.

Protection sociale

Les allocations familiales

Les allocations familiales sont une aide de l’Etat pour aider les familles qui ont des enfants. Que le foyer soit frontalier ou résident, le montant de l’allocation est identique

En effet, les résidents reçoivent une allocation familiale fixe et les frontaliers reçoivent une allocation différentielle. L’allocation familiale différentielle prend en compte ce que verse la France. Ce montant est complété pour atteindre le montant de l’allocation des résidents.

A noter cependant que certains cantons versent également, aux résidents, une allocation de naissance pour la naissance des enfants. Ces allocations de naissance n’existent pas pour les frontaliers car elles sont versées par le canton de résidence.

Le chômage

Les résidents bénéficient du système de chômage suisse, alors que les frontaliers toucheront le chômage français.

En Suisse, la durée du versement dépend de la durée du travail. Le montant est calculé en se basant sur les derniers salaires. Il y a un plafond aux alentours de 12’000 CHF et les résidents touchent entre 70-80% de cette somme.

Le chômage français peut être touché au maximum pendant 2 ans (3 ans pour les seniors).

Notons que le système suisse met davantage sous pression les personnes au bénéfice du chômage pour qu’elles retrouvent rapidement un travail.

Trouver un logement

Le constat est clair : trouver un logement est beaucoup plus facile en France. De plus, le prix et le loyer des habitations sont plus bas en France qu’en Suisse.

Cependant, il faut mentionner que dans certaines zones frontalières, le prix des logements est parfois presque comparable aux prix en Suisse sans justification particulière. 

Notons également que de très nombreux logements sont en cours de construction en Suisse. Cela contribuera peut-être à baisser les prix de l’immobilier ces prochaines années.

Actuellement, le budget « logement » reste néanmoins beaucoup plus élevé en Suisse qu’en France.

Transports

Le temps passé dans les transports est l’un des problèmes principaux des frontaliers. De nombreux frontaliers deviennent résidents spécifiquement afin de ne plus perdre plusieurs heures par jour dans les trajets.

Education

En termes d’éducation, l’école publique suisse a une excellente réputation. 

Au niveau de l’école primaire cependant, les parents français sont souvent surpris par le faible niveau d’apprentissage de l’école publique primaire suisse en comparaison avec la France.

Au niveau universitaire en revanche, certaines universités publiques en Suisse se classent parmi les meilleures universités au monde. A titre d’exemple, le célèbre classement “QS World University Ranking” classe l’ETH de Zurich en 7ème position.

C’est toutefois au niveau de ses écoles privées que le pays se démarque véritablement.

L’un des avantages clé de la Suisse, par rapport à la France, c’est le multilinguisme de son système scolaire. Vos enfants apprendront rapidement les rudiments de l’allemand et de l’anglais, en plus du français.

Notons enfin que la qualité de vie dans les écoles reflète la qualité de vie en Suisse. Par rapport aux pays voisins, les écoles suisses sont plus calmes et propices à l’apprentissage.

L’intégration en Suisse

Au-delà des aspects administratifs et économiques, travailler dans un autre pays permet également de s’imprégner d’une autre culture.

Français et Suisse romands parlent la même langue et se ressemblent beaucoup. Cependant, la culture suisse peut être très enrichissante pour un travailleur français, qu’il soit frontalier ou résident.

Beaucoup de frontaliers devenus résidents vous diront la même chose : c’est uniquement en habitant dans le pays qu’on commence véritablement à le comprendre.

Devenir résident assez tôt vous permettra également d’obtenir plus facilement le permis Suisse, si vous le désirez.

Frontalier ou résident en Suisse ?

Pour résumer, en devenant résident, vous devrez être capable d’avoir un meilleur salaire. Non seulement il sera plus facile de trouver un travail mais vous avez aussi un meilleur pouvoir de négociation.

En revanche, il est plus économique de rester frontalier. Votre loyer est sûrement moins cher que si vous habitiez en Suisse. De plus, vos primes d’assurance-maladie sont beaucoup moins élevées en tant que frontalier. 

Sur le plan du Budget, il faut toutefois prendre en compte certains arguments en faveur du statut de résident. Tout d’abord, il y a de grandes chances que vous économiserez au niveau de vos impôts. Aussi, les aides de l’Etat, que ce soit au niveau du chômage ou des allocations familiales, seront plus élevées si vous êtes résident. Enfin, le statut de résident vous permet également d’étendre votre temps de télétravail et d’économiser sur les transports.

Enfin, au-delà des questions budgétaires, votre décision doit aussi prendre en compte les différences dans la qualité de vie. Sur cet aspect, les résidents ont un net avantage. Une qualité de soins bien plus efficaces, des transports en commun plus agréables et réguliers, une excellente qualité d’éducation pour vos enfants et une meilleure intégration dans le pays, ce qui vous permettra de vous faire un meilleur réseau d’amis et de collègues.

Au terme de ce comparatif, vous devrez être capable de prendre une décision. Allez-vous rester frontalier ou déménager en Suisse pour devenir résident ?

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