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Nouveau Frontalier en Suisse

Table des matières

Je quitte la Suisse pour habiter en France ou j’arrive en France voisine pour me rapprocher de mon nouveau travail en Suisse, je deviens frontalier !

Parcourons ici le cas de trois nouveaux frontaliers :

  • le résident en Suisse qui quitte la Suisse
  • celui qui quitte une région française éloignée
  • l’expatrié qui arrive de l’étranger

 

Nouveau Frontalier, le connu et l’inconnu

Si j’habite en Suisse et je décide de m’installer en France voisine c’est probablement pour bénéficier d’un cadre de vie plus agréable, d’un logement plus spacieux au loyer moins cher. Je choisis alors une résidence de l’autre côté de la frontière, pas trop loin de mon ancienne habitation suisse. Je conserve mon emploi en Suisse et garde donc mon lien avec la Suisse. C’est la vie quotidienne en France qui va être nouvelle pour moi.

Si je décide d’habiter en France lors de ma retraite, je percevrai une rente suisse. Mon lien avec la Suisse va se maintenir, mais ma vie quotidienne en sera localisée en France.

Si j’arrive dans la région frontalière depuis une autre localisation française, c’est que j’ai trouvé un travail en Suisse et j’ai décidé d’habiter en France. Je vais retrouver l’administration française que je connais. Mes habitudes de consommation vont rester les mêmes. Ce qui va changer va davantage se passer en Suisse : mon emploi, la traversée de la frontière, les démarches administratives.

Si je suis un expatrié qui arrive de l’étranger et qui ne connaît ni la France ni la Suisse, le changement est beaucoup plus radical. Je vais devoir me familiariser avec deux pays en même temps et peut-être même deux langues différentes. Ma découverte va être progressive.

Frontalier, d’où que j’arrive, de Suisse, de France ou de l’étranger, la découverte de l’inconnu en Suisse ou en France doit être faite avec méthode pour ne pas rater une étape et me tromper dans mes choix.

 

Mon budget, le nerf de la guerre

Que je décide de réduire mes dépenses en quittant la Suisse, que je sois muté par mon employeur en Suisse, ou que j’ai fait une candidature individuelle qui a été retenue par un employeur suisse, c’est mon budget qui va structurer mes décisions.

Je connais mon salaire net (environ 84% de mon salaire brut). Les prochains postes de dépenses sont le logement, la nourriture, les assurances, les impôts.

Selon que je sois résident Suisse qui va s’installer en France ou nouvel arrivant, chaque poste de mon budget va radicalement changer. Voici les changements qui vont s’opérer dans le budget du nouveau Frontalier.

Budget du frontalier
/
Postes de dépenses
Arrivant de Suisse
qui change de résidence et devient frontalier

Arrivant de France ou de l’étranger qui s’installe en France voisine
"+" = avantages
"-" = inconvénients
"+" = avantages
"-" = inconvénients
Salaire
idem++
Même salaire
Augmentation de salaire
Habitation++
-
Loyer plus basLoyer identique à celui d’une grande ville française (Paris, Nice …)
Assurance Maladie Obligatoire++
--
Assurance maladie obligatoire moins chère pour une couverture identique
Assurance maladie obligatoire payée individuellement
Transport-
Idem
La traversée de la frontière ajoute une contrainte au déplacementLes longs déplacements sont fréquents dans des grandes villes européennes
Prévoyance++
++
Achat immobilier et rachat 2ème pilierAchat immobilier et rachat 2ème pilier

Mon logement frontalier

Pour préparer mon arrivée, l’une des premières décisions est de trouver mon logement.

Si je viens de Suisse, j’ai peut être la possibilité d’acheter mon logement en France. Le prix de l’immobilier en France et conditions du crédit immobilier des banques françaises rendent plus facile l’accession à la propriété en France. Les hypothèques sont obligatoirement amorties en France. Cela permet d’être plus rapidement propriétaire de son logement qu’en Suisse. Pour preuve, la proportion de propriétaires de leur logement est beaucoup plus importante en France qu’en Suisse. Vous trouverez davantage d’information sur votre achat en France dans le paragraphe “Acheter son logement en France” de l’article sur les choix du Frontalier.

Si j’arrive de France ou de l’étranger, je vais probablement commencer par chercher une location.

Il y a des différences très importantes du m2 à l’achat d’une région à l’autre. Ces différences se répercutent sur le prix des locations. Dans les zones frontalières il faut compter entre 4’000€ et 5’000€ du m2 pour la Haute-Savoie et l’Ain. Le prix baisse à 2’100€ le m2 dans le Jura et 2’500 m2 en bas Rhin. Plus vous vous rapprochez de la frontière, plus les prix sont élevés. C’est que le déplacement vers le travail est souvent un véritable problème.

Un logement en location en France voisine est cher pour le nouvel arrivant. Alors que pour le nouveau frontalier qui arrive de Suisse,  cela lui apparaît beaucoup moins cher !

 

Les transports du frontalier

Ces dernières années, de grands investissements d’infrastructure ont favorisé les déplacements des frontaliers : Lignes de tramway vers Bâle, lignes de trains (Leman Express), initiatives d’auto partage, voies réservées aux vélos… Globalement, l’offre de transport en commun reste cependant peu développée entre la France et la Suisse. Je serai donc bien souvent amené à prendre mon véhicule pour me rendre sur mon lieu de travail.

Dans les années à venir, il sera de plus en plus difficile d’utiliser sa voiture pour venir travailler en Suisse. Les restrictions s’accumulent. Des péages et des zones de circulation restreintes sont à l’étude. Malgré le développement du télétravail, le transport, les déplacements, la mobilité vont être un enjeux majeur pour les frontaliers.

Pour bien choisir où habiter en France voisine, il faut prendre en compte les contraintes de transport d’aujourd’hui et anticiper celles de demain

 

Le déplacement en voiture

Si je ne peux utiliser de transports en commun pour aller travailler, je dois savoir que je devrai d’une manière ou d’une autre passer par des postes de frontière qui sont de véritables goulots d’étranglement avec embouteillage et long temps d’attente. Avoir des horaires décalés peut être une solution.

Ces points de passage sont souvent connectés avec une autoroute suisse. Pour utiliser les autoroutes suisses, une vignette annuelle d’une valeur de 40 francs est à acheter à la Douane, à la Poste, dans un bureau de tabac ou encore dans une station-service. Cette vignette me permet de circuler sur toutes les autoroutes suisses du 1er janvier au 31 janvier de l’année suivante.

La météo est peu clémente en hiver. Il est donc vivement conseillé de prendre l’habitude de monter des pneus neige et d’apprendre les rudiments de la conduite hivernale.

Les frontières naturelles entre la Suisse et la France ont souvent des tracés qui suivent les lignes de crête et les gorges. Attention à la conduite lorsque l’on arrive de la ville !

 

Les durées de trajet et la qualité de vie

Quand je deviens frontalier, la durée de mes trajets conditionne ma qualité de vie. Si je vis à Mulhouse et travaille à Bâle Ville, il me faudra une heure pour aller travailler.

Si je travaille à Genève, le trajet venant de Divonne me prendra à peu près trente minutes. Il sera de quarante minutes d’Annemasse, et une heure en venant d’Annecy ou de Cluses.

Les tarifs d’autoroute sont chers en France sur les tronçons de Haute Savoie vers Genève.  Il convient donc de privilégier un abonnement Liane qui me permet de bénéficier de 25% de réduction.

Si je travaille à Lausanne et j’habite à Thonon-les-Bains ou à Evian, la navette en bateau (navibus de la CGN) est recommandée. Pour un coût mensuel de l’ordre de 280 francs, les deux rives se rejoignent en cinquante minutes.

Ne pas être en retard au travail ni à la sortie de l’école des enfants, c’est le début d’une bonne qualité de vie.

Mes prochaines étapes de frontalier

Après avoir choisi le lieu où je vais habiter, vient l’étape des déclarations et de l’administration.

L’étape suivante sera celle des choix majeurs du frontalier: le taux de change qui s’applique à mon salaire, mon assurance obligatoire, la prévoyance et l’achat de ma résidence principale.

Je suis accompagné dans mon arrivée en tant que frontalier


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