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Expatrié en Suisse

Expatrié en Suisse

Table des matières

J’arrive en Suisse comme expatrié. Je fais partie d’une des trois catégories d’expatriés suivantes, les expatriés pour raison professionnelle, les accompagnants, les étudiants :

  • Expatrié pour raison professionnelle, mon entreprise multinationale m’a proposé un poste en Suisse ou je change d’employeur et déménage
  • Accompagnant d’expatrié, mon conjoint est expatrié pour raison professionnelle.
  • Etudiant expatrié, je vais faire des études en Suisse

Dans chacun des cas suivants, c’est une belle chance à attraper au vol. Je trouve ici les conseils pratiques qui me permettront de faire les bons choix pour que cette étape soit un succès.

Expatrié avec de l’expérience, jeune employé ou étudiant, la Suisse m’offre des opportunités à chaque âge.

L’expatrié expérimenté en Suisse

Pour les expatriés avec une solide expérience, un poste en Suisse est souvent un aboutissement professionnel, un “bâton de maréchal”. J’ai déjà bourlingué dans le monde avec des emplois à l’international, je commence un nouveau poste en Suisse. La Suisse peut m’apparaître être une destination parmi d’autres, une transition avant la mutation professionnelle suivante. Il n’en est rien, la Suisse est un pays à part.

Pendant les quelques années où j’habiterai en Suisse, je vais découvrir combien vivre en Suisse est une expérience unique. En témoigne le nombre d’expatriés qui, à la fin de leur séjour ont tout tenté pour rester en Suisse. C’est confirmé par le nombre important de ceux qui y restent et habitent en Suisse définitivement.

Les candidats qui souhaitent s’installer plus longuement ont souvent des enfants déjà adolescents. Alors qu’à la fin des études, l’expatrié étudiant est fortement sollicité par de nouvelles opportunités professionnelles internationales, avec l’âge, la qualité de vie de l’ensemble de la famille est davantage prise en compte. Une famille avec des adolescents portera son attention sur la qualité de l’enseignement supérieur, la facilité de la vie quotidienne, le respect du “vivre ensemble”, la sécurité, le niveau de vie. Ce sont des avantages importants par rapport à la vie dans des mégalopoles comme Londres, New-York…

L’expatrié qui commence

Le dynamisme économique de la Confédération ouvre des débouchés aux jeunes diplômés, aux doctorants, dans le privé ou au sein d’organisations internationales. On connait l’importance du premier poste qui ouvre la voie. Une première expérience professionnelle dans un marché du travail rempli d’opportunités est un bon choix.

L’expatrié qui commence n’est pas enclin à rester longtemps en Suisse. L’appel du large et les opportunités internationales en Asie, Amériques, Afrique amènent souvent ces premiers expatriés en Suisse à quitter la Confédération après une première expérience professionnelle réussie en Suisse. Ils sont nombreux à revenir en Suisse quand des enfants sont nés.

L’expatrié à l’université

Depuis longtemps, la Suisse accueille des étudiants, lycéens dans des pensionnats bien avant leur entrée à l’université. C’est la tradition des Alpine College. Cette tradition reste dynamique. Elle est plutôt localisée dans des stations de ski ou à proximité de lacs.

Plus récemment, la Suisse assiste à un afflux important d’étudiants expatriés qui poursuivent leurs études universitaires en Suisse. Ces diplômes universitaires suisses sont renommés. Des critères d’admission exigeants élèvent le niveau des EPFZ, EPFL, MBA de ST Gallen et des hautes écoles. Ces établissements sont bien positionnés dans le classement mondial de Shanghai. A ce niveau de qualité académique, le prix des inscriptions et de l’écolage restent compétitifs en comparaison avec les universités d’autres pays comme les USA.

Des frictions avec la Communauté Européenne ont exclu la Suisse des cycles Erasmus. La Confédération est vite retombée sur ses pieds en créant un cursus alternatif, le SEMP (Swiss European Mobility Program). Elle étudie sa participation pleine et entière à Erasmus+.

Des établissements suisses peuvent être davantage multiculturels que des établissements anglo-saxons puisque des enseignements s’y font en anglais et que s’y ajoute une langue nationale suisse (français ou allemand). Mes études universitaires en Suisse peuvent être le point de départ d’une carrière d’expatrié avec une succession de postes à l’international.

La concurrence est rude

Etre nommé en Suisse, pays régulièrement classé parmi les plus agréables à vivre, aux salaires très élevés présente des avantages … et des inconvénients. La concurrence y est grande. Mon séjour ne va pas être de tout repos. Dans un pays qui délocalise de plus en plus des activités en “offshore”, mon employeur ne peut pas faire autrement que comparer les coûts de l’activité locale et d’une option “offshore”.

Avec un franc suisse fort, le taux de change élevé impose que la création de valeur locale soit efficiente. Je serai évalué en fonction de ma capacité à m’intégrer dans des processus collaboratifs avec les équipes locales, à être opérationnel et produire de la qualité et du résultat rapidement.

Pour les expatriés étudiants, la concurrence est forte. Faire ses études supérieures en Suisse est de plus en plus valorisé dans un CV. Les études y sont de haut niveau. C’est le produit d’un recrutement de professeurs de plus en plus international et d’une sélection des étudiants qui commence tôt. Le niveau d’exigence est renforcé par l’impératif de maîtriser une deuxième langue en plus de l’anglais.

En Suisse, l’environnement de l’expatrié est agréable, il est néanmoins compétitif.

Agréable … souvent un peu seul

Etre expatrié en Suisse, c’est souvent ne pas avoir beaucoup de contacts avec le citoyen suisse. Lorsque l’on est étudiant, les liens sont faciles. Lorsque l’on est plus âgé avec une famille, c’est moins fréquent.

Alors il reste la communauté des expatriés tout proches, dans la même ville, la même entreprise, la même école des enfants… Le Canton de Zoug et sa grande concentration d’entreprises dans le secteur des “Commodities” (trading des matières premières) concentre des communautés d’expatriés dynamiques.

Lausanne et ses startups de la pépinière EPFL ou les multinationales de Zurich sont motrices. Elles alimentent une dynamique internationale qui facilite la création de liens entre les expatriés.

Dans ce domaine, Genève est à la peine. La “Genève internationale” souffre de la réduction des budgets de l’ONU, mais le nombre d’expatriés y reste assez important pour que leurs communautés soient animées.

Dans des villes plus petites, les communautés d’expatriés peinent à créer une dynamique de rencontres.

Communauté d’expatrié ou intégration à la Suisse

Pour les expatriés qui ne sont pas étudiants, s’intégrer à une communauté d’expatriés dynamique peut prendre la place d’une intégration avec le citoyen suisse. Passé un certain âge, hormis la participation aux événements de l’école des jeunes enfants, j’aurai rarement l’occasion de tisser des liens avec des autochtones. Il me reste à m’inscrire dans des clubs d’activités culturelles et sportives.

Le point de départ de toute intégration locale est la maîtrise de la langue du canton.
Dans un certains nombre de pays, la pratique de l’anglais, la langue des expatriés est largement suffisante pour s’intégrer. Ce n’est pas le cas en Suisse. Des 4 langues officielles suisses (allemand, français, italien, romanche), il y en a au moins une qui doit être maîtrisée : l’allemand, le français, l’italien. Sans la maîtrise d’une de ces langues je resterai de passage…

Expatrié de passage, si je souhaite m’intégrer, j’ai un effort à faire pour comprendre la Suisse, connaitre les événements, les occasions de socialiser et … maîtriser la langue

Le “Package” de l’expatrié n’est plus aussi fourni

Les expatriés qui arrivent pour raison professionnelle ont un “Package financier” qui s’est beaucoup allégé cette dernière décennie. A l’époque, il incluait les frais de logement, de voiture, d’école des enfants, d’assurances maladie … Le loyer de la maison n’est plus toujours intégralement compensé. L’école privée, les services d’une agence de relocalisation non plus.
Les multinationales remplacent maintenant ces packages qui leur coûtaient cher par des contrats locaux. Les agences des Nations Unies ont aussi leurs budgets qui se sont drastiquement réduits. Les ONG voient leurs frais de fonctionnement scrutées par les donateurs.

L’expatrié n’est plus aussi favorisé par le “Package” de son employeur. Il doit maintenant porter une attention à son budget et le gérer au mieux.

Où s’installer en Suisse?

Dans un pays aux loyers aussi chers qu’en Suisse, ne pas bénéficier d’une participation de son employeur peut rendre la recherche d’un logement particulièrement difficile.
La sous-location se généralise d’autant plus qu’en Suisse, la durée des baux est habituellement de 5 ans.

Le locataire qui quitte son logement avant la fin du bail doit trouver un remplaçant. Attention à ne pas s’engager pour un logement trop cher. Si je quitte la Suisse dans 2 ans, le loyer que je paye aujourd’hui pourra alors être jugé trop élevé par le nouveau sous-locataire. Il proposera un loyer plus bas. Je sous-louerai mon logement moins cher et devrai alors continuer à verser la différence au loueur jusqu’à la fin du bail.

La pandémie du Covid a modifié l’équation pour choisir son logement. Des expatriés basés en Suisse étaient amenés à régulièrement prendre l’avion pour déplacement professionnels. La proximité avec les aéroports était alors importante. C’est beaucoup moins le cas maintenant.

Le télétravail a contribué à augmenter la recherche immobilière de maisons et de villas dans des petites villes à la périphérie des grands centres urbains comme Zurich, Lausanne, Genève.
La crise du Covid a créé des contraintes sur les déplacements et les passages aux frontières. Cela a réduit la demande de logement frontalier.

Moins de “pendulaires” (qui habitent dans une ville et qui travaillent dans une autre), moins de frontaliers, davantage d’habitants dans des petites villes, les expatriés sont aussi en train de modifier leurs choix de résidence en Suisse.

Les déclarations d’arrivée en Suisse

L’expatrié qui arrive en Suisse a une série de démarches administratives à accomplir. Selon le cadre dans lequel va se dérouler sa mission, une partie des tâches sera prise en charge par son employeur. L’étudiant à l’université sera bien seul avec les démarches alors que la famille du lycéen d’un “Alpin College” sera aidée par l’administration de son école.

Aidés ou seuls face au besoin de se déclarer, tous doivent acquérir un minimum de connaissance des démarches administratives pour vivre en Suisse. Au final, en Suisse, la responsabilité individuelle prime souvent sur des couvertures collectives. Cela impose de se familiariser avec les obligations d’une résidence.

Dès mon arrivée en tant qu’expatrié, je dois me familiariser avec mes obligations. Dans certains cantons, ne pas s’y conformer à temps, c’est prendre le risque de voir son autorisation de séjour résiliée.

Les obligations d’assurance en Suisse

La responsabilité individuelle est un pilier des valeurs Suisses. Elle s’applique aux obligations de s’assurer. Pour la majeure partie des assurances, il n’y a pas de différence d’obligation entre l’expatrié qui vient d’arriver et l’indigène qui habite en Suisse depuis longtemps. L’assurance du logement (assurance ménage), l’assurance véhicule à moteur, l’assurance CASCO sont autant d’assurances qui s’appliquent indifféremment à tous les résidents en Suisse.

Enfin les obligations d’assurance sont différentes selon les cantons. Tantôt l’assurance incendie de son habitation est distincte, tantôt elle est incluse dans l’assurance ménage.

L’intérêt pour une assurance protection juridique dépend de l’appréciation de chacun et de sa familiarité avec les recours et les obligations suisses. Il convient de savoir que plus de 60% des résidents en Suisse jugent nécessaire de se couvrir avec une protection juridique.

L’expatrié qui arrive en Suisse a besoin d’un tour d’horizon de son besoin en assurances. C’est incontournable lors de l’arrivée en Suisse.

Des cas particuliers pour l’assurance maladie

Pour l’assurance maladie et l’assurance accident, chaque cas est particulier. L’obligation de s’assurer à l’assurance maladie obligatoire Suisse présente quelques exceptions.

Des expatriés de certaines organisations internationales bénéficient d’accès à des assurances qui leur sont spécifiques. Des multinationales couvrent leur personnel qui voyage avec des assurances qui peuvent remplacer l’assurance maladie obligatoire suisse.
D’autres entreprises attendent de leur employé de prendre leur responsabilité individuelle en matière de choix. Elles se limitent à une participation.

Enfin, la majorité des entreprises n’interviennent en aucune manière dans le choix de l’assurance maladie de leurs employés qui sont obligatoirement couverts par lassurance maladie obligatoire Suisse.

Les étudiants et les lycéens des “Alpin College” ont vocation à changer de pays pour rentrer chez eux pendant des vacances, pendant des semestres d’échange. Pour eux, le choix s’oriente vers une assurance internationale qui couvre en Suisse et dans le monde.

Dans un pays où les soins médicaux sont chers et de qualité, mieux vaut avoir les idées claires sur son assurance maladie et son coût.

La Fiscalité

Le domaine de la fiscalité présente de grandes différences selon si l’on est diplomate, fonctionnaire international de l’ONU, employé d’une ONG, employé d’une multinationale, étudiant avec un travail à temps partiel de quelques heures…

Dans certains cas, il y a purement et simplement exonération d’impôts. Dans d’autres cas, l’impôt est pris en charge directement par l’employeur. Enfin, dans d’autres cas il y a prélèvement à la source par l’employeur avec la possibilité d’un recalcul et d’une rectification à postériori.

La fiscalité est souvent abordée avec la prévoyance et la préparation de la retraite. En Suisse, les valeurs de responsabilité individuelle s’appliquent à la prévoyance avec des systèmes de retraite par capitalisation. Selon son statut, l’expatrié peut en profiter pour préparer sa retraite.

L’inventaire des optimisations fiscales et de la prévoyance est à faire avant la fin de la première année calendaire de résidence en Suisse.

L’École en Suisse

A l’époque où les packages des expatriés étaient particulièrement fournis, l’inscription des enfants en école privée sembler une évidence. Avec la réduction des participations de l’employeur, c’est moins le cas.

Il faut savoir qu’en petites classes, le niveau scolaire en Suisse est moins reconnu. Cette appréciation s’inverse en Cycle d’Orientation (11 à 14 ans). et devient vraiment excellent au Collège public aussi appelé Gymnase (à partir de 15 ans). Un processus d’orientation et de sélection permet de maintenir un niveau d’excellence au collège/gymnase.
L’école privée peut donc se justifier pour les petites classes et le cycle d’orientation. Payer un écolage élevé pour le collège se justifie moins. Le collège – gymnase public est une référence !

De plus, les adolescents au collège public sont bien préparés pour accéder aux études supérieures après la maturité.

Choisir l’école publique Suisse pour le collège et le gymnase est une option à envisager lorsque votre enfant est à l’aise dans la langue de votre canton de résidence. Dans le cas contraire, penser à une classe bilingue ou une école privée qui propose des diplômes internationaux (baccalauréat international ou baccalauréat français) .

Les “Alpin College”, internats à l’année principalement localisés dans les stations de ski des Alpes ont une autre vocation. Ils accueillent des enfants de parents qui habitent hors de Suisse. Ils conjuguent études académiques, pratique du sport et apprentissage de nouvelles langues.

L’inscription à l’école publique est un premier geste d’intégration en Suisse. Si je prévois habiter longtemps en Suisse, et si mes enfants envisagent des études supérieures en Suisse, cela facilitera mon intégration.

S’installer définitivement en Suisse, qui n’y a pas pensé ?

Après quelques années en Suisse, avant de repartir pour une nouvelle mission, mon conjoint et mes enfants me demanderont surement s’il est possible de rester en Suisse.

Pour se préparer à cette éventualité, il faut d’abord maîtriser la langue de mon canton de résidence. Il faut aussi se créer un réseau en Suisse pour rebondir vers des opportunités professionnelles locales.

S’installer définitivement en Suisse, cela se prépare. Cela s’articule dans une stratégie qui se construit bien avant la fin de ma mission actuelle. Réussir mon installation définitive en Suisse mérite cet effort !

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